N°4
- 10-2005
R
églementation
R
ejoignez-nous…
Nouvelle étude statistiques feu :
Université de Surrey - Mai 2005
Votre avis nous intéresse
Incendies domestiques : des actions simples pour empêcher
quelques 850 décès d’européens chaque année.
Point de vue
Valérie Gourves
Chef des laboratoires
feu finition matériaux
du Centre Technique
du Bois
d’Ameublement
Peut-on prévoir le comportement
au feu d’un mobilier rembourré ?
Les mobiliers rembourrés sont une
association de matériaux différents.
Le classement M utilisé en France ne
concerne que les matériaux pris
isolément : il ne s’applique pas aux
associations de produits.
Bon nombre de tissus classés M2
fuient la flamme et percent à son
contact.
Si un siège est constitué de mousse
ou de ouate classées M4, c’est à dire
facilement inflammables, recouvertes
d’un tissu classé M2, le siège risque
de brûler très facilement dès que le
tissu aura percé.
La prédiction de comportement d’un
siège n’est donc pas possible à partir
des seuls classements M des compo-
sants. Elle ne peut se faire que si de
bonnes données sur les composants
de base sont disponibles, telles que
les résultats d’essais selon les
normes NF EF 1021-1&2.
En mobilier collectif, le texte GPEM
D2-2000 donne un tableau de
prédiction en fonction des données
sur les composants. La prédiction a
toutefois des limites en fonction de
la forme du siège et des angles
d’orientation dossier / assise. Mais
dans les autres domaines, celui du
matelas par exemple, il n’existe
aucun document justifiant d’essais
de substitution.
En outre, il est indispensable de s’as-
surer qu’aucun autre composant -
colle, fil de couture, etc…- ne
viendra changer le comportement
attendu de l’ensemble.
Peut-on prévoir ? Oui, mais dans une
certaine mesure seulement !
valerie.gourves@ctba.fr
GTFI Info
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rue du Débarcadère
75852
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> Sofa - source EFRA
Une nouvelle étude détaillée, publiée par
l’Université de Surrey en Grande Bretagne,
confirme que l’association d’une réglementa-
tion sécurité incendie pour les meubles
rembourrés et la promotion des alarmes
incendies domestiques pourraient sauver
850
vies en Europe chaque année (UE
25
états) et économiser quelques 3,6 mil-
liards d’euros.
Les conclusions sont conformes à celles de
l’étude du Laboratoire de Statistique
Théorique et Appliquée Université Pierre
et Marie Curie, Paris, 2004 qui estimaient à
180
le nombre de vies sauvées chaque année
en Grande Bretagne par la seule réglementa-
tion meubles antifeu.
L’étude conclut que :
•
dans le contexte d’une utilisation
croissante d’alarmes incendies en
association avec une réglementation
sécurité feu des meubles rembourrés,
50%
au plus des réductions constatées
peuvent être la conséquence des alarmes.
Ainsi, l’introduction de la réglementation
sécurité feu des meubles rembourrés,
selon l’étude, a contribué à diminuer d’au
moins 50% les incendies, et a permis de
ce fait d’éviter au moins la moitié des
4 578
blessés et de sauver la moitié des
468
vies par an.
•
les changements des habitudes des
fumeurs en Grande-Bretagne ne peuvent
pas être une cause significative de la
diminution de fréquence des morts et
blessés dus aux incendies en Grande
Bretagne depuis la mise en place de la
réglementation meubles anti-feu en 1988.
Les auteurs de l’étude indiquent que ce
niveau de réduction de risque est défini
comme “important” (>10 personnes par
million population par an) par l’Union
Européenne.
Pour plus d’informations contacter le
GTFI 01 40 55 13 13
Nous vous adressons avec cette dernière édition de “GTFI info” un questionnaire concernant
ce bulletin GTFI info et son site internet
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Que vous soyez adhérent ou non adhérent, nous vous serions reconnaissants de prendre
quelques minutes de votre temps pour répondre à cette enquête de lectorat afin de
connaître l’intérêt que vous portez à ces supports et d’identifier les souhaits d’évolution et
les améliorations que nous pouvons y apporter.
Journal GTFI n°4 (B) 5/10/05 10:19 Page 4