La mission de l’Eco-
label Européen, fa-
voriser une protec-
tion à long terme de
l ’e nv i r on n eme n t
en étiquetant des
produits ayant un impact écologique
réduit, semble de moins en moins au coeur
des discussions qui se tiennent au sein
du comité en charge du développement
de ses critères.
Le 23 avril dernier, au cours de la réunion
du Comité Européen d’Eco-labellisation
(
EUEB), une majorité des représentants
des Etats membres de l’Union ont fait
barrage aux propositions formulées par la
Commission concernant plusieurs groupes
de produits: produits textiles, meubles en
bois et matelas.
Au terme de deux ans de discussions
techniques, la Commission a fait le choix de
baser ses critères
sur des données
s c i e n t i f i q u e s
claires.
Pour la sélection
des
matériaux,
elle se fondait
notamment sur les règlementations
existantes en matière de produits
chimiques
tout
en
assurant
une
interprétation beaucoup plus exigeante
des conclusions que celle requise par
le marché «ordinaire».
C’est eneffet l’undes objectifs des écolabels que
de signaler les seuls produits «les plus verts».
La science comme base pour assurer une
meilleure protection de l’environnement :
unraisonnementd’unelogiqueinébranlable.
Sous la pression des organisations
écologistes, l’intégralité des représentants
des Etats membres a cependant rejeté
les propositions de la Commission.
Les critères proposés, selectionnant
les matériaux d’après leurs propriétés,
autorisaient entre autres l’usage de PVC,
de retardateurs de flammes, ou encore de
phtalates : une situation apparemment
inacceptable pour les promoteurs du
blacklisting anti-chimie.
Ces familles de substances, éminemment
utiles, comptent pourtant parmi les mieux
documentées. Plusieurs de ces substances
ont en effet été évaluées officiellement
par d’autres administrations des mêmes
Etats membres, sur la base de données
scientifiques valides, sans que le
besoin d’en restreindre l’usage n’ait été
identifié. Dans le
cadre de l’Ecolabel
Européen,
elles
avaient également
été
discutées
lors des débats
p r é l i m i n a i r e s
menés par les représentants français
(
ADEME
et
AFNOR),
dont
les
recommandations ont été prises en compte
par la Commission.
Ilsemblebienqu’unetendancesefassejourau
seinduComitéEuropéend’Eco-labellisation,
consistant à affirmer que les considérations
scientifiques ne sont pas une base suffisante
pour protéger l’environnement.
Une position que l’industrie ne partage
pas, et qu’elle combat. Au moment où le
règlement REACH impose une extension
des évaluations à l’ensemble des 30 000
substances chimiques les plus utilisées en
Europe, il est inquiétant de constater que
certaines des rares substances déjà évaluées
et validées pour leurs usages continuent
de faire l’objet de discriminations
infondées. Le cas des retardateurs de
flammes est intéressant à double titre,
puisqu’au-delà du fait que plusieurs d’entre
eux ont déjà été évalués positivement
par les autorités, leur interdiction dans
les écolabels interdirait de facto aux
fabricants de « produits verts » d’atteindre
les niveaux de sécurité incendie requis
par la loi de certains états membres
(
Royaume-Uni ou Irlande pour les
matelas, notamment) !
A ce jour, les propositions en question
-
produits textiles, meubles en bois et
matelas de lits - sont toujours bloquées sur
les bureaux des commissaires en charge.
L’industrie reste vigilante pour assurer
d’une part que les «produits verts» ne le
soient pas aux dépens de la sécurité des
consommateurs, et que, d’autre part, la
protection de l’environnement à long terme
restebasée avant tout surdes considérations
scientifiques, s’affranchissant des intérêts
économiques ou politiques
n
////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
4
///
GTFI info n°7 novembre 2008
//////
GTFI info
- 10,
rue du Débarcadère
75852
Paris Cedex 17
Tél. : 01 40 55 13 13
Fax : 01 40 55 13 19
:
E-mail :
POINT de vue /
Conscience sans science pour l’Ecolabel Européen ?
Guillaume Artois - Albemarle Europe
/
Préventica
-
Lille 22 janvier 2008 « Protection passive :
de la réglementation aux solutions pratiques ».
Formation Crépim
- 18
septembre 2008 « Les solutions ignifuges
pour le bois - Choix des produits ignifugeants non toxiques ».
Fédération Française du Bâtiment
- 25
septembre 2008.
«
Les métiers de la protection passive contre l’incendie ».
Rendez-vous GTFI 2008
«
la Gazette Trimestrielle du Feu et de l’Incendie »
Cette newsletter d’information des métiers de la protection passive est
désormais adressée trimestriellement aux adhérents et synthétise les projets
de normes, les nouvelles réglementations, les ordres du jour
des réunions des groupes thématiques, l’actualité professionnelle,
les décisions du Groupement.
Nouveautés
Directeur de la publication : J .L. Belli
Redacteur en chef : A. Vinit
Comité de rédaction :
A. Darcourt Lézat – P. Klein – H. Haas –
J.P. Lafon – P. Salez
Conception : Agence DM&A
Réalisation : Groupe Curious
Dépôt légal à parution - ISSN 1763-8119
«
La science comme base pour
assurer une meilleure protection
de l’environnement :
un raisonnement d’une logique
inébranlable. »
A compter du 1er janvier 2009
les conditions de paiement ne
doivent pas excéder 45 jours date
de facture fin de mois ou 60 jours
date de facture nette.
FLASH