n° 8 // novembre 2009
ÉDITO /
REACH, CLP, ETAG,…
Nouvelles réglementations : risques ou opportunités
Vers l’innovation pour les retardateurs de flamme
ZOOM /
Vers l’innovation pour les retardateurs de flamme p.1 et 2 /// Second Colloque National
«
dégradation et comportement au feu des matériaux organiques » p.2 et 3 /// Attention les
étiquettes changent !! p.3 /// Le contexte réglementaire des FDES pour les produits de
construction p.4 /// wwww.homefiresafety.eu p.4 ///
Dans le cadre de la DPC
et afin de faciliter la
libre circulation des
produits, l’Europe s’est
attachée à parler un
langage commun en
imposant des normes
européennes de classe-
ment au feu, puis des
normes d’essais de
produits et des ETAG ou en préconisant des
CUAP. A cela, d’autres réglementations sont
venues s’ajouter : REACH, le règlement CLP,
etc.
Bien évidemment, toutes ces réglementations
sont une source de progrès pour les européens
sur le respect d’une sécurité identique des
produits, sur le plan toxicologique et environ-
nemental, mais aussi dans l’esprit des réglemen-
teurs, une source de concurrence plus accrue
pour le plus grand bénéfice du consommateur.
Restent plusieurs difficultés pour les membres
de notre groupement pour se mettre en
conformité :
La variété des matériaux à protéger dans
les habitations, les établissements recevant du
public, le transport, le matériel électrique et
électrotechnique va favoriser la diversité des
offres de systèmes de retardateur de flamme.
Quel produit ou système ignifugeant répond au
produit à traiter et à son utilisation finale ?
Les enjeux actuels sont importants car le
durcissement des réglementations génère un
développement continu de la demande de
retardateurs de flamme - croissance moyenne de
4%
l’an environ. Cette croissance va accompa-
gner le développement des plastiques classés au
feu dans de nouvelles applications. Il est
également convenu que ces additifs devront être
respectueux de l’environnement et devront
info n°8 novembre 2009
...
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PVC rigide - Source Crépim
-
l’accès à des matières premières enregistrées
dont on ne sait si elles seront encore sur le
marché d’ici quelques années,
-
les efforts de R&D liés à la reformulation des
produits,
-
le coût de l’ensemble des tests pour la prise en
compte des nouvelles réglementations.
A un moment donné, il faudra bien supporter
ce financement !
Tous nos adhérents ne sont pas égaux devant la
réglementation, seuls les plus gros acteurs
internationaux ayant des parts de marché très
significatives pourront assumer ces dépenses
ou investissements. Les autres disparaîtront
freinant ainsi la concurrence.
Après l’industrie du textile, les ennoblisseurs,
quels seront les sinistrés de demain ?
Que fait le GTFI ?
Il saisit comme une opportunité ces change-
ments afin de mutualiser les connaissances des
évolutions de la profession avec ses adhérents.
Il participe aux travaux réglementaires, alerte
les autorités et fait entendre sa voix dans un
contexte économique difficile.
Mais aussi et surtout, il demande aux
Pouvoirs Publics de faire appliquer les
réglementations qu’ils votent.
La France a une réglementation complète et perti-
nente en terme de protection incendie en Europe,
elle est pourtant l’un des plus mauvais élèves dans
son application.
«
Il ne faut pas surenchérir le coût du marché de
la construction » entend-t-on, il faut préserver
les emplois… Oui, mais lesquels ? Ceux qui
depuis toujours se battent en France et en Eu-
rope pour améliorer la situation en fabriquant,
distribuant ou mettant en œuvre leurs solutions
ou ceux qui importent. Dans ce contexte, être
une TPE/PME française innovante relève d’un
exercice d’équilibre difficile.
Le GFTI milite donc plus que jamais pour une
approche raisonnée, concertée avec les différents
acteurs, pour que la sécurité incendie soit plus
respectueuse de l’homme et de l’environnement
mais aussi des emplois concernés et des
consommateurs finaux
Jean Sauttreau - Administrateur
/
passer entre les fourches caudines de REACH
tout en étant économiquement acceptables par
la filière.
Les recherches s’orientent vers des matériaux
qui sont non fumigènes et dont les produits
de dégradation sont peu toxiques en cas
d'incendie, particulièrement pour le transport
de masse. Les recherches s’appliquent :
-
au développement de matériaux qui suivent et
anticipent l'évolution des réglementations -
durcissement des contraintes thermiques dans
le cadre de la directive des produits de
construction, de l’AM 18, de la TS 45 545 tout
en intégrant la fin de vie du produit,
-
au développement de systèmes intumescents
qui représentent une nouvelle solution par
rapport aux dérivés halogénés utilisés à taux
de charge faible et aux solutions chargées
d'hydroxyde métallique utilisées à taux de
charge élevé,
Des compétences au service de la sécurité incendie
L A L E T T R E D U G R O U P E M E N T T E C H N i Q U E F R ANÇA I S C O N T R E L’ I N C E N D I E
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