Importance de la préparation de surface
pour l’efficacité de la peinture intumescente
sur métal
Flash
monde, démontre déjà son efficacité
aujourd’hui, et vise à garantir la sécurité pour
l’homme et l’environnement des substances
chimiques utilisées en Europe.
Sécurité sanitaire
Si les traitements chimiques ne sont en rien
obligatoires, puisque les normes de sécurité
incendie peuvent être satisfaites en utilisant
un panel de technologies variées et bien
connues, il est légitime de s’interroger sur
leurs effets sanitaires. Le règlement REACH
vient donc en complément d’un nombre
important d’études publiées régulièrement
depuis 1992 sur les substances ignifu-
geantes utilisées dans les mobiliers
rembourrés. Comme l’indiquait l’une des
dernières études en date, publiée en 2007
par le Laboratoire National d’Essai de Paris
«
il est à noter que l’utilisation d’ignifugeants
dans les meubles rembourrés ne présente
aucun risque sur la toxicité (toxicité
intrinsèque à la substance, toxicité par
contact cutané / inhalation, toxicité des
effluents gazeux issus de la combustion)».
Une étude réalisée pour la Commission
européenne en 2011, a également placé
quelques-unes des principales substances
utilisées couramment pour ignifuger les
mousses de rembourrage dans sa liste des
substances les plus sûres.
Conclusion
La campagne de test, conduite fin 2010 pour
l’UFC Que Choisir sur 13 canapés, a mis en
lumière qu’une très faible part des meubles
rembourrés mis sur lemarché en France passe
avec succès les tests d’inflammabilité dits
«
de la petite flamme » et « de la bûchette »
confirmant en cela les résultats des tests
réalisés pour L’Alliance Européenne pour la
Sécurité Incendie du Consommateur portant
sur 27 canapés en 2010, ainsi que l’enquête
de la DGCCRF conduite en 2009.
Frédéric Lefebvre, Secrétaire d’Etat chargé
du Commerce et de la Consommation, a
demandé le 19 avril 2011 l’élaboration par
la DGCCRF d’un projet de décret pour
renforcer la réglementation sur la sécurité des
meubles rembourrés contre les risques
d’inflammation. L’ANSES a été saisie de ce
dossier et devrait rendre un avis dans les
prochains mois.
Si les incendies domestiques continuent
de tuer chaque jour en France, les solutions
techniques diverses, incluant ou non des
traitements chimiques, qui pourraient
permettre d’augmenter la résistance à
l’allumage, et d’augmenter le délai de survie
jusqu’à 15 ou 20 minutes restent inutilisées
faute de législation applicable.
Ces techniques sont disponibles et couram-
ment utilisées, notamment en France dans
les meubles présents dans les hôtels, les
bureaux, les automobiles ou les salles de
spectacle et pour les meubles du marché
domestique chez certains de nos voisins
européens.
Le GTFI suit de près l’évolution de ce projet
de réglementation avec l’ensemble de son
groupe de travail textile/ameublement.
Guillaume Artois
-
Albemarle
/
Bien que certaines entreprises ne soient pas
spécialisées dans la protection passive contre
l’incendie (PPI), elles peuvent réaliser des
travaux de PPI et ne semblent pas avoir pris
conscience de toutes les contraintes liées à la
mise en œuvre des peintures intumescentes.
Nous souhaitons attirer l’attention des
entrepreneurs qui peuvent intervenir dans ce
secteur d’activité sur certaines règles à res-
pecter lors de l’exécution de ces applications.
La protection passive contre l’incendie d’une
charpente métallique n’est efficace que si elle
reste en place en cas d’incendie.
La préparation de surface de l’acier et la
couche primaire, ainsi que les modes de
fixations d’autres produits de protection
passive contre l’incendie, sont des éléments
importants dans la mise en œuvre d’un
système de peinture intumescente. Pour ces
revêtements, dont les performances sont
testées en laboratoire,
l’efficacité réelle
dépend en cas d’incendie de leur adhé-
rence au support, conditionnée par la
préparation du support et la couche
primaire
.
Cette préparation, qu’elle soit
réalisée en atelier sur des aciers neufs, ou sur
chantier sur une ossature existante, doit
permettre d’éliminer la calamine, la rouille et
les anciennes peintures ainsi que tout
contaminant pouvant altérer l’adhérence du
système et créer la rugosité nécessaire. Sauf
avis de chantier ou résultat d’essai spécifique,
seul un décapage par projection d’abrasif
au degré Sa 2 ½ permet d’obtenir ce
résultat
.
Il faut rappeler que le primaire utilisé
doit être l’un de
ceux testés lors des essais
de performance ou faire partie des
familles génériques de primaire et être
approuvé
.
En effet, même dans les familles
figurant dans l’ETAG 18-2, certains primaires
de bas de gamme ou de formulation
particulière peuvent présenter une adhérence
insuffisante ou avoir un mauvais compor-
tement en cas d’incendie. Dans le cas d’acier
galvanisé, la préparation de surface et
l’utilisation du primaire d’accrochage testé
sont impératives.
Un projet de norme Pr NF DTU 59.5. Travaux
de bâtiment - Peintures intumescentes
sur structures métalliques est actuellement
soumis à enquête.
Le GTFI et la CAPEB ont été moteurs dans la
rédaction de cette nouvelle norme qui devrait
prochainement remplacer les règles profes-
sionnelles de mise en œuvre des peintures
intumescentes sur acier et encadrer les
travaux dans ce secteur.
Les maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrages
vont disposer d’un nouvel outil leur permettant
de réaliser des travaux de protection incendie
dans des conditions adaptées aux objectifs de
ce type de revêtement.
Gilles Driat
-
PPG France
/
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:
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Maintenance Industrielle
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N°10
DÉC.2011 - JAN. 2012
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